La baisse des taux d'intérêt par la Fed est déjà évidente, mais le véritable secret du marché haussier pourrait se cacher dans le bilan.

La semaine dernière, les actions américaines ont de nouveau atteint des sommets historiques, et le marché parie sur la poursuite des baisses de taux par la Fed. Mais pour être honnête, ce qui mérite vraiment notre attention cette fois, ce n’est peut-être pas le taux lui-même — c’est plutôt la façon dont la Fed va gérer son colossal bilan de 8 000 milliards de dollars.

Actuellement, la réduction du bilan est en pause. La vraie question est donc : la Fed va-t-elle recommencer à injecter des liquidités sur le marché ? C’est là que se joue la survie du bull market.

L’équipe taux d’une grande banque mondiale a livré une prévision audacieuse : dès janvier, la Fed pourrait acheter chaque mois 45 milliards de dollars de bons du Trésor à court terme (moins d’un an). Officiellement, ce serait pour la « gestion des réserves », mais en réalité, ce serait une injection de liquidités déguisée.

Les plus prudents sont moins pressés. Le responsable obligataire de Vanguard estime qu’il faudra attendre la fin du premier ou le deuxième trimestre de l’année prochaine, et que le montant mensuel ne serait que de 15 à 20 milliards de dollars — soit une réduction de près de 30 % par rapport à l’estimation précédente.

Côté taux, il n’y a pas vraiment de suspense : il y a de fortes chances qu’une nouvelle baisse de 25 points de base ait lieu le 10 décembre, pour amener le taux directeur dans la fourchette de 3,5 % à 3,75 %, et continuer à s’approcher du « taux neutre » de 3 %. L’objectif actuel est d’assurer un atterrissage en douceur de l’économie, pas de freiner brutalement.

Bref, le carburant de cette phase de marché ne se trouve peut-être pas dans les taux, mais bien dans l’ouverture du robinet de liquidités.