La levée de fonds en actions de 500 millions de dollars menée par Ripple en novembre dernier comportait des clauses assez intéressantes.

Les investisseurs ayant participé à ce tour ont obtenu deux protections clés : d'abord un droit de rachat garanti, c'est-à-dire que si la conjoncture tourne mal, ils peuvent revendre leurs actions à Ripple à un prix minimum convenu leur assurant un rendement ; ensuite un droit de priorité, ce qui signifie qu'en cas de liquidation ou de rachat de Ripple, ces investisseurs passent en premier pour la répartition des fonds et pour la prise de décisions.

Les principaux investisseurs sont de grands acteurs de la finance traditionnelle — Citadel Securities et Fortress en font partie. Ce genre de clauses est assez rare dans le secteur crypto ; cela ressemble bien plus aux pratiques des fonds de capital-risque traditionnels.

Pour dire les choses simplement : j'investis dans ta société, mais tu assumes le risque à la baisse, tandis que je veux profiter du potentiel de hausse. Pour Ripple, le fait d'attirer l'argent de ces institutions de Wall Street est en soi un gage de confiance, mais le prix à payer, c'est de céder pas mal de contrôle et de flexibilité financière.

Le timing de cette levée est aussi intéressant — elle a eu lieu alors que le procès avec la SEC n'était pas encore résolu et que les attentes du marché autour du XRP étaient particulièrement volatiles. Le fait que des capitaux traditionnels aient choisi d'entrer à ce moment-là constitue, d'une certaine manière, un véritable vote de confiance sur la valeur à long terme de Ripple.