Hier, j'ai reçu un message qui m’a serré le cœur : "Il ne reste plus que 5000U sur le compte, la facture de la carte de crédit arrive la semaine prochaine, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux abandonner et quitter le milieu ?"

Après huit ans dans ce secteur, avoir traversé trois cycles complets de bulles et de marchés baissiers, j’ai vu ce genre de désespoir bien trop souvent. Je lui ai tout de suite répondu : "Ne désinstalle pas encore l’application de trading, et surtout ne te colle pas l’étiquette de 'pigeon'. Essaie ma méthode du 'rythme lent' : il ne s’agit pas de courir plus vite que les autres, mais de tenir plus longtemps que les autres."

Il m’a répondu instantanément : "J’ai tout essayé — suivre les tendances, copier les gros comptes, plus j’essaie, plus je perds de façon absurde."

J’ai souri devant l’écran : "Cette fois, pas question de compter sur la chance, ni d’utiliser des indicateurs complexes. On va tester une seule chose : ta capacité à te contrôler et à respecter la discipline à la lettre."

La stratégie que je lui ai proposée était presque "ennuyeuse" de simplicité : divise les 5000U en dix parts, n’investis que 500U à chaque entrée. Ne vise que les mouvements en range, prends immédiatement tes profits dès que tu atteins 15%-20%, et jamais de all-in.

La première semaine, il était à deux doigts de craquer — partout sur les réseaux, des captures d’écran de "doublé en full position", alors qu’avec moi, il ne gagnait que quelques dizaines à un peu plus de cent U par jour. Il n’arrêtait pas de douter dans ses messages : "Ce rendement est trop faible", "Et si on rate la grande vague haussière ?"

Je lui ai répondu très simplement : "Ce qui ne manque pas dans le crypto, ce sont les histoires de fortune éclair ; ce qui manque, c’est la capacité de survivre. Ceux qui affichent leurs gains aujourd’hui risquent d’être liquidés demain par un seul mouvement du marché. Notre lenteur, c’est une assurance sur notre capital."

J’ai trop vu de gens doubler leur mise en une nuit et tout perdre la suivante. Aujourd’hui, je ne crois plus qu’à une seule chose : dans un marché en range, l’impulsivité est un suicide à petit feu, et la cupidité est un accélérateur.