Le plus grand syndicat d’enseignants des États-Unis vient de lâcher une bombe sur Capitol Hill. L’American Federation of Teachers (AFT) s’oppose fermement à un nouveau projet de loi sur le marché des cryptomonnaies, et elle ne mâche pas ses mots—pointant du doigt ce qu’elle considère comme des menaces sérieuses pour l’épargne-retraite de millions d’enseignants.

L’inquiétude de l’AFT ? Le syndicat craint que cette législation n’ouvre la porte à une ruée des fonds de pension vers les actifs numériques, sans les garanties adéquates. On parle ici de comptes de retraite que les enseignants ont mis des décennies à constituer. Le syndicat estime que le projet de loi ne prévoit pas de protections suffisantes contre la volatilité et les risques désormais indissociables des marchés crypto.

Ce qui rend cette réaction particulièrement remarquable, c’est le contexte. Alors que l’adoption institutionnelle des actifs numériques continue de gagner du terrain, les organisations syndicales traditionnelles freinent des quatre fers. L’AFT représente plus de 1,7 million de travailleurs de l’éducation, et leurs fonds de pension gèrent collectivement des milliards d’actifs de retraite.

L’avertissement du syndicat porte principalement sur les risques d’exposition : effondrements du marché, incertitudes réglementaires et possibilité de pertes dévastatrices dans des comptes dont les enseignants dépendent pour leurs années de retraite. C’est un rappel frappant que, tandis que la crypto cherche à gagner en légitimité auprès du grand public, tout le monde n’est pas convaincu que l’infrastructure et les protections soient prêtes pour le grand saut—surtout quand la sécurité des retraites est en jeu.